Le destin est aussi fou. Il joue de nous de bien des manières. Du jour au lendemain il vous éjecte de votre place, l’autre il vous intronise. Et il arrive à vous mettre au milieu de ces deux situations. Il fait de vous ce que jamais vous n’aurez imaginé la veille. Du 25 Octobre au 27 à 2h du matin, il a manipulé ma vie de multiples façons.
Cela va faire bientôt un an jour pour jour que nous nous sommes adressés la parole pour la première fois. A l’époque je n’ai pas imaginé une seule seconde, qu’il changera ma vie. Que de mon côté, je bouleverserai la sienne.
Depuis une semaine maintenant, je vis davantage sous perfusion que durant ce mois entier où nous nous sommes quittés sur un crash.
Comment ai-je pu passé à côté de ce qu’au fond j’espérais ? Et si nous avions ruiné par nos conneries respectives cet amour ? La peur a-t-elle eu raison de nous ?
Vendredi 25 Octobre
En plein cours de microéconomie, je me suis mise à rêvasser perdue entre trop de rapport de dérivées. J’ai posé mon regard sur un blond agréable à regarder sans trop le faire exprès. Ma voisine d’à côté, Marie une jolie brune avec qui je traîne l’a de suite remarqué.
Elle m’en a fait la remarque puis a basculé sur le sujet mec. Je lui alors confié » Il est mignon c’est vrai mais je me sens pas prête avec les hommes. » Elle a froncé les sourcils et fait une moue. J’ai donc poursuivi » En fait, les hommes finissent toujours pas me quitter. Ils arrivent à un moment où ils partent tous. »
C’est là qu’en quelques phrases je lui ai fais un petit brief de la situation Mr de Rothschild. Et elle m’a sorti aussi innocemment que cela.
» Et alors ? Pourquoi tu ne l’appelle pas ? Si c’est oi qui a merdé, c’est à toi de réparer ton erreur non ?
– Appeler ? Mais ça va faire un mois qu’il ne me parle plus. Un mois ! Et appeler ça ferait trop la fille qui ne peut pas se détacher de toute cette histoire !
– Tsss ! Ça ne fait qu’un mois en plus ! Mais tu rigoles, c’est large rattrapable ! Ecoute, il faut sérieusement arrêter avec toutes ces conneries de psychologie féminine. Il n’y a pas de règles en amour. »
On s’est immédiatement concentrées sur le cours. Mais je me répétais cette phrase durant des heures après l’avoir quitté.
Samedi 26 Octobre
Il était 18 h quand j’ai décroché le combiné de ma tante pour appeler Mr de Rothschild. Prendre mon téléphone et l’appeler ? or de questions ! Ça serait prendre le risque qu’il ne décroche pas oui ! Coup de trafalgar ou pas, j’ai appelé en mode inconnu.
Une, deux puis trois tonalités et le » Allô ? » retentit dans mes oreilles. Sa voix m’avait manqué. Je pensais ne plus l’entendre avant des mois. Mon ventre était noué mais j’ai répondu.
– Allô ? Oui je te dérange ?
– C’est qui ? demande-t-il sur la défensive
– C’est moi .. chuchotai-je pensant que ça allait lui suffire
– Oui mais qui ?? demande-t-il avec insistance
– Hermance.
– Ah … Hermance, peux-tu me rappeler plus tard ? Je suis en voiture avec tout le monde-là.
– Seulement si tu décroche …
– Bien sûr, à tout l’heure.
Deux heures plus tard, j’ai rappelé mais il n’a pas décroché. J’étais anéantie.
En rentrant très tard dans la soirée, j’avais décidé de me préparer un petit encas. Il était 2h50 quand je préchauffais ma poêle. Plus que dix minutes avant le passage à l’heure d’hiver, je me disais donc que j’aurais le temps le lendemain de récupérer mon sommeil avant la séance d’abdos fessiers à la salle de sport.
Quand soudain, mon portable vibra sur mon bureau. J’ai lâché ma poêle pensant que c’était une amie bourrée qui m’appelait. Mon cœur se serra quand je reconnus son numéro de téléphone suivi du Mr de Rothschild
Je décrochai presque la gorge asséchée. Il me demanda de lui dire exactement pourquoi je l’avais appelé. Après lui avoir énoncée, que j’ai eu peur de tout et de ne pas être à la hauteur de ce qu’il cherchait. Soudain, je n’entendis plus rien. Mais c’était pour mieux enchaîner.
C’est alors que j’ai compris que j’avais toujours été à côté de mes pompes. Ce fût un effondrement. Comme le mur de Berlin qui s’écroulait. Toutes les fondations que j’avais fais, pensé sur la psychologie masculine s’effondraient.
Pour moi me criait-il au téléphone, il avait abandonné toutes ces salopes parce que je le lui reprochais tellement.
Il ne s’était jamais attaché à une fille tout court.
» Je me répétais qu’il fallait que je m’accroche parce que tu étais différente des autres »
» Tout l’été je m’abstenais de t’envoyer de mes nouvelles mais je pensais à toi. Et quand le 1er Septembre est arrivé qu’après t’avoir envoyé le message tu m’as répondu » cool merci de me prévenir que tu m’envoie un message « . J’ai tout simplement cru que j’allais te tuer. »
» Toutes ces nombreuses fois où tu m’as snobé, répondu froidement. Tu ne m’as pas simplement blessé H, tu m’as fait souffrir, tu m’as arraché le cœur tout ça en même temps. »
» Arrête tu me disais tout le temps que tu avais changé mais c’était toujours la même ! »
Toutes ces citations sont tirées de notre conversation. Comprenez-vous pourquoi et à tel point j’étais sur le cul. En fait, je l’étais aussi figurément que vraiment assise par terre sur le cul. Je tremblais de tous mes membres en me demandant ce qui avait pu me passer par le crâne quand je lui avais sorti un mois et demi plus tôt » tu croyais vraiment que j’allais me tuer quand tu m’as dis que tu ne voulais pas de relations sérieuse ? tssss je te rassure tu n’es pas du tout mon idéal masculin »
Comment dire que tu es mon idéal masculin si en face tu viens de me re-re-re-re-répéter que tu ne voulais pas de relation sérieuse!
La sentence était tombée. Je lui avais fais tellement de mal que je craignais sa réponse quand à la fin de ces 29 minutes de conversation, de réquisitoire » Mais … tu veux me revoir encore ? »
Son silence fut bref mais si absolu et lourd à mes yeux.
» Oui .. mais tu vas encore me faire souffrir. »
» J’ai besoin de temps H, accorde-moi la semaine prochaine ou même deux »
Lui ne comprenez pas à quel point je n’avais pas pu voir tous les efforts qu’il avait fait. Il n’acceptait ma peur si facilement.
Mais comment ne pas avoir peur de souffrir quand celui en face de vous, brouille les pistes à sa manière. Quand il vous parle de ne pas avoir de relations sérieuses, qu’il ne répondait pas aux textos alors qu’il vous apprend que c’était une punition de l’avoir fait chier la fois d’avant .. tout ça d’un coup pour une fille aussi fière que moi, aussi dur.
Mais aujourd’hui après deux longues semaines et deux textos où jamais de ma vie je n’ai été aussi mielleuse et sincère avec un mec, je me pose une tonne de questions.
Quand va-t-on se retrouver ?
Comment toujours y croire alors que tous vos proches n’y croit plus ?
Comment s’accrocher seule face à une horde de copines attendant de vous récupérer en confiture ?
Comment oublier alors qu’il me dit tout cela ? Devrais-je ?
Vais-je être déçue lors de notre rencontre ?
Et si à force de s’être trop accrocher, il laissait tomber ?
Aurais-je les arguments pour le faire douter encore ?
Vous qui suivez cette histoire depuis le début, qu’en pensez-vous ? Je préfère avoir l’avis de vous mes followers et qui ne m’avais jamais rencontré !
Comment pouvait-il me dire toutes ces choses et m’affirmer qu’il ne veut pas relation sérieuse ? Et si lui aussi était dominé par la peur ? Et si lui aussi avait-il menti pour se protéger comme j’ai pu le faire ?
La semi-bonne nouvelle ( oui par ce que je vois toujours le verre à moitié plein moi ! ) c’est que je viens de quitter l’une de ses proches ami. Je devais lui poser une seule fois cette question. Je ne veux saouler personne à part vous avec mon histoire !
» Et sinon il va bien … ? lui ai-je demandé en marchant l’air de rien
Elle m’a fixé et souriant elle m’a répondu.
– Oui il va bien, je l’ai vu hier. Il m’a dit qu’il t’enverrait un message cette semaine là ( rappelons qu’on est jeudi ! ) pour que vous voyez la semaine prochaine 🙂
J’ai feins que je m’en fichais of course. Et j’ai lâché.
– Tu parles ! Je vais vraiment aller me défouler à la salle sport ou en faisant encore du shopping ! »
Vais-je enfin voir le bout du bout d’ici quelques jours ? Suite au prochain épisode mes bijoux ! ❤
Votre dévouée H
call me hermance 