Il est possible que des fois, on se persuade d’une idée.
L’idée de cacher ce qu’on est, de ce qu’on, de qu’on n’est pas ou plus ou même de choses futiles et matérialistes dont on a honte.
On se dit que rien de tout manière ne pourra nous pousser à assumer.
Alors quand je me retrouve devant mon ordi à cacher à ma collègue vieille de 20 ans de plus que moi, ce que je trafique je me dis qu’il y a comme un hic en fait !
Pourquoi devrais-je avoir honte d’assumer deux choses ?
L’une est le fait que j’écrive ce blog, ce grand n’importe quoi hein ?
De nos jours, les femmes qui parlent que des hommes, des relations avec eux, les coups bas qu’ils peuvent nous faire … Tout ça est bien mal vu.
Sinon pourquoi aurais-je un problème à assumer que mon fond de commerce du blog sont les hommes ?
Je me dis que c’est peut-être générationnel après tout !
Ma mère en est l’exemple même.
Ma mère, 47 ans et ultra indépendante déteste ce côté de ma personnalité.
Ma mère c’est le genre de femme qui pense que parler des hommes et de leurs frasques c’est leur donner de l’importance.
Ma mère ne se qualifie pas de militante féministe. Non, elle ne l’est pas si l’on suit la définition propre.
Mais quand je l’entends parler, me parler du fait que je perds mon temps avec eux … Je regarde au plus profond de moi et je me dis qu’elle a dû sacrement baver pour en arriver à un tel cynisme, à une telle colère.
L’auteur de cette bavure amoureuse est mon père. Mon géniteur.
Pour pouvoir être appelé papa, il faut savoir occuper la fonction 24h/24h, or il est vrai que c’est peu vrai dans mon cas.
En effet, pour ma mère le fait est que pleurer pour un homme, c’est le propre de la faiblesse des femmes.
Chez moi, on parlait de tout. De tout ! Plus j’avançais dans l’âge, plus les sujets se démocratiser avec Maman. Le cul, l’alcool, les drogues … Parler de ces sujets ne signifiaient pas accepter que je pratique, hein !
Ça reste une mère, pas une pote !
Mais les hommes sont considérés pour ma mère, comme des individus à dresser. Je dis biens dresser !
Il faut être au-dessus de lui et lui montrer qu’avec ou sans lui la donne est la même.
Même quand on l’aime à en chier. Oui, moi je dis à en chier !
Le truc c’est qu’à l’inverse, elle va me plaindre. Elle me plaindre moi et ma génération.
« Ma pauvre chérie … Nous à notre temps dans les années 80 on nous faisait la cour, on nous charmer, on nous vendait du rêve mais pas un écran de fumée poisseux et merdique … »
Ma mère c’est ça, entre la colère contre les hommes, contre mon père et l’inquiétude maternelle.
Ecrire sur les hommes est donc un peu tabou pour une génération, celle de nos mères et la nôtre.
Je parle des 18-35 ans ! La meilleure des générations, je nous appelle les vivants !
L’autre chose dont j’ai fort raison de me demander pourquoi j’ai honte, c’est d’être tomber entre les mailles de ce que j’ai toujours détesté dans notre génération.
Internet. Internet et le nouveau mode de rencontre.
La rencontre n’est pas seulement accès sur l’amour ou le cul.
Le problème avec la vie réel c’est le manque d’opportunités humaines qu’elle nous offre.
Il y a trop de choses, de gens, de vies à connaître pour le laps de temps qu’on a.
On a un sablier, la vie est un sablier.
On voit tout s’écouler mais on ne sait pas combien de temps au mois ou à l’année, il nous reste à vivre.
J’ai donc décidé d’étudier le côté manque d’opportunités de la vie et de l’associer aux sites de rencontres.
En étant assise derrière un bureau pour un job d’été de 9h ( ouais mais je suis tout le temps à la bourre de 10 min) à 19h ( ouais mais mon patron est tout le temps à la bourre d’une heure à une heure et demie ) et que mes journées sont parfois longues et un peu calme, une stagiaire m’a confié son astuce quand elle s’ennuie au bureau.
« Je vais te dire H y a rien de mieux que de parler à des gens que tu connaîs pas, ça fait passer le temps plus vite. Tu vois ? »
Moi trop surprise qu’elle me parle, je ne voyais rien du tout.
Elle a quitté ma page Excel et a ouvert l’ami Google. Je me retournai après avoir versé du café dans la tasse de mon patron et je voyais ce que je ne voulais pas voir.
ADOPTEUNMEC.COM où le repère des 3/4 des célibataires de Paris !
Je me suis retournée vers elle et je lui ai dis cash » JAMAIS ! Tu as bien lu sur mes lèvres, JAMAIS ! « .
Je suis partie donner le café et je suis revenue mais elle est toujours là. Franchement, je voulais la congédier gentillement mais sur le coup j’ai fais un sourire forcé et vu que ses grands yeux semblaient vouloir nouer une amitié avec moi je lui ai dis de me montrer.
Dans montrer, je me demandais ce qu’elle comprenait pas ! Au lieu de me montrer sur son profil, elle m’en crée un !
En deux trois clics, elle venait de me jeter dans la fosse aux lions.
Ô convictions, Ô amour propre et fierté, que nous-sommes-t-il arrivé ?
Il me suffisait de fermer mon compte après qu’elle soit partie sur un chantier avec celui qui la supervise c’est-à-dire l’architecte d’intérieur qui soit dit en passant a un de ces culs, dieu que c’est beau !
Mais avant de partir, elle revint vers moi et me dit » je pars toute la journée avec le beau petit cul sur un chantier, crois-moi teste tu verras les heures passent vite et tu peux nexter autant que tu veux. Fais pas cette tête tu vas pas te marier avec eux ! »
Elle a filé et je restais un peu sur le cul.
Il me restait une heure avant de déjeuner, pas d’appels pour le moment .. J’allais donc faire un tour aux pays du supermarché vivant.
Comme dans tous supermarchés, il y a du bon et de l’avarié !
On connaît le concept donc on va pas le répéter ? On l’a lu dans le Elle, le Marie-Claire et même dans Biba .. OVERDOSE !
Il était temps pour une Cartésienne comme moi de voir.
Et devant tout cela, je me demandais bien une chose !
Non pas pourquoi il était là ? On sait à 80 % pourquoi et je trouvais ça triste pour eux.
Mais pourquoi la vie nous faisait passer à côté de rencontres ?
Si la vie est faite pour être vécue, pourquoi ai-je si honte de faire passer mes heures de boulots à coups de discussion avec des inconnus ?
Mes amies m’ont regardé sur Skype et ont répondu « Y a clairement un lien avec Mr de Rothschild H, scouzi ma fille ! »
No, no, no .. Pas de Mr de Rothschild, interdiction d’en parler ou même d’y penser.
Et pourtant mes amies y voient elles, leur rapprochement de la fin aôut et mon envie secrète de montrer à Mr que par tout les moyens je vis sans me prendre la tête et que moi aussi j’aimais batifoler avec des inconnus.
Non, enfin juste sur le web hein !
Mes amies avaient-elles tort ?
Pas totalement, raison je dirais.
Il est vrai que l’été passe vite et que je verrais à la fin Août si il a tenu sa promesse.
Non, je verrais surtout si pendant un an, je n’ai pas perdu mon temps.
C’est cash ou poker, ça passe ou ça casse.
Mais pourtant, moi grande timide aussi bien dans le réel que dans le virtuel, j’ai accroché avec un intello qui est sur le site pour les mêmes raisons que moi.
Etudiant dans une grande prépa Math Physique de la Paris ( je bande limite à l’idée que quelqu’un peut être doué pour cette terrible matière ) et en vacance seulement depuis peu, il s’est inscrit avec une tonne d’apprioris sur le site.
» La Corse c’est beau en vacance mais je m’ennuis un peu, voilà pourquoi en lisant le magazine de ma sœur j’ai vu la pub et je me suis dis why not ? »
Il est à l’opposé de Mr de Rothschild.
Normal, si tu cherche à t’ôter de la tête quelqu’un tu prends son opposé et tu te convaincs alors que c’est une meilleure pièce que l’autre !
Il a un air inoffensif, rien de coquin, rien.
Rien ne nous oblige à nous répondre tout le temps et pourtant on aime discuter ensemble !
Hermance fasse à cela ne prévois rien, pour une fois.
Tout le monde a honte de quelque chose qu’il fait en ce moment. On doit forcément quelque chose à cacher, tous.
Sauf moi parce que je viens de vous le dire !
Hermancement vôtre !